L’importance du chien de traineau lors du siècle dernier, un court résumé de l’histoire de nos compagnons chiens de traineau.
L’importance du chien de traineau dans notre histoire
On a retrouvé des restes de chiens sur les grandes voies migratoires des peuples nomades. Ces restes sont datés de plus de 50 000 ans. Concernant l’attelage de chiens, des peintures rupestres mettant en scène des chiens de chasse et de trait datant de 4000 ans ont été découvertes au bord de la mer de Béring à l’est de la Sibérie. Mais l’utilisation de l’époque était tout autre que celle d’aujourd’hui. Ces chiens étaient, essentiellement, des chiens d’utilité dans la vie de tous les jours chez les peuples nomades. Aujourd’hui ce sont des chiens de sport pour les courses, voire de compagnie.
Entre temps, dans les années 1900, la ruée vers l’or au Canada et en Alaska a permis au monde de découvrir ce moyen de locomotion performant dans la neige et le froid. Mais il a aussi permit de faire apparaître de nouvelles « races » de chiens avec les croisements effectués entre les chiens nordiques et les autres. Le but étant d’obtenir des chiens les plus performants possible dans leur domaine. Comme tous les prospecteurs ne trouvèrent pas d’or, ils mirent en place une nouvelle activité ludique avec les chiens. Ils se confrontèrent, les uns aux autres, sur des compétitions en tentant d’adapter leur attelage de chiens à chaque type de course. On peut classer ces dernières en trois groupes distincts
- les courses de sprint
- de mi distance
- de longue distance.
L’importance du chien de traineau n’est plus à démontrer.
Que ce soit par leur participation à la découverte de nouveaux territoires polaires. Ou à leur aide inestimable dans les cols enneigés lors des guerres mondiales.
Cette partie de leur histoire est aujourd’hui presque oubliée. Mais les fervents admirateurs et défenseurs des chiens de race nordique tiennent à garder cela en mémoire. Cependant de nouveaux types de chiens issus de croisements et plus performants pour l’utilité actuelle qu’est la course de chiens de traineau se développent. Ainsi ces races dites nordiques sont beaucoup moins nombreuses qu’auparavant.
L’importance du chien de traineau dans les peuples nomades
Il y a 4 000 ans, dans les peuples des régions nordiques, les chiens étaient d’une utilité indéniable pour les tâches de la vie quotidienne. Les chiens des neiges étaient très polyvalents. Ils étaient utilisés pour aider les peuples à se déplacer dans leur migration, mais aussi pour la recherche du gibier à la chasse. Chaque tribu avait une race de prédilection.
Les tribus Tschuschkis en Sibérie avec les Husky de Sibérie, les tribus esquimaudes d’Alaska avec les Malamutes, les tribus esquimaudes du Groenland avec les Groenlandais et les tribus nomades du nord de la Sibérie avec les Samoyèdes.
Chaque tribu avait des rites propres dans le but d’obtenir des chiens plus performants. Pour être plus rapide, selon une superstition, un poil de la base du bec de corbeau était glissé dans le harnais et dans le traîneau. Ces chiens-là mourraient tous de façon naturelle et avaient droit à un rite funéraire durant trois jours.
A chaque saison, leur façon de travailler variait. En hiver, avec la neige au sol, ils pouvaient tirer des traineaux pour transporter des hommes, du gibier ou d’autres vivres. Par manque de neige en été, ils servaient plus d’animaux de bât et portaient des petites charges dans des sacs.
L’importance du chien de traineau lors de la ruée vers l’or
La découverte de l’or en Californie
En 1848, James Wilson Marshall, un charpentier américain, découvrit des pépites d’or près de la Sierra Nevada en Californie. Cette information se répandit très rapidement à travers le monde entier. De nombreux aventuriers prirent la direction des États Unis en espérant faire fortune. Les pionniers venaient essentiellement d’Amérique mais d’autres d’Amérique latine, d’Australie, d’Europe et d’Asie.
Ils rêvaient de faire fortune et s’installèrent le long des fleuves. Cependant tous ne réussirent pas à retirer satisfaction de ce peu d’or trouvé. Ces derniers allèrent ensuite voir plus loin en espérant faire une nouvelle découverte.
La découverte d’or au Klondike
Le 16 août 1896, dans le Yukon au Canada, prés de Dawson, un prospecteur américain, découvrit de grandes quantités d’or. Sa femme, son frère et leur neveu l’accompagnaient. Ils naviguaient sur un affluent de la rivière Klondike. Le Rabbit Creek. (« ruisseau du lapin ») baptisé par la suite Bonanza Creek (« ruisseau du pactole »).
La nouvelle atteint la ville la plus proche en Alaska (Circle City) au mois de décembre, mais étant donné l’éloignement et le climat hivernal rigoureux, le reste du monde ne fut au courant que l’année suivante. Ainsi au début, les prospecteurs ne venaient que d’une infime partie de l’Alaska autour de Dawson.
L’importance du chien de traineau pour les chercheurs d’or
En Alaska à cette époque, les chiens faisaient partie intégrante de la vie des habitants du nord. Pour se déplacer en hiver, les chiens de traîneaux étaient une habitude. Ces habitants locaux furent alors les premiers à se rapprocher de cette région du Yukon au nord-ouest de l’Alaska. Grâce à ce mode de transport que les étrangers ne connaissaient pas du tout ou très peu. Ce moyen leur permettait le transport de bois, de matériel, de courrier, de vivres et surtout d’or. A partir de ce moment, les chiens prirent une importance grandissante. Ainsi les prospecteurs en difficulté qui n’avaient pas de chiens comprirent vite que c’était là que résidait la clef de la fortune.
Sachant que les hommes voulaient à tout prix devenir riches, ils achetèrent des chiens d’Alaska ou alors en ramenaient de leur pays et adoptèrent ce moyen de transport en prenant pour exemple les traîneaux tirés par les chiens nordiques.
A partir de l’été jusqu’à l’hiver suivant, plus de 100 000 chercheurs d’or partirent pour le Yukon. Mais même à cette période de l’année, avec l’hiver qui arrivait très rapidement, il n’était pas aisé d’approcher ces terres hostiles. Seulement 30 000 hommes atteignirent leur but. Les autres n’ont pas pu faire face au froid intense, aux terres et rivières gelées, aux montagnes et aux tempêtes de neige, avec leur lourd chargement. En effet les prospecteurs se devaient de venir avec des vivres pour un an. Cela représentait un poids et un encombrement assez conséquent.
Il aura fallu un an aux premiers pour atteindre le Klondike. Et tout n’était pas gagné car l’or n’était pas facile à extraire ou à trouver. Seulement 4 000 hommes sur les 30 000 ont réellement trouvé de l’or.
L’importance du chien de traineau
Autant, en été, il était facile de se déplacer sur les rivières dans des embarcations. Autant en hiver, ce n’était plus possible. Le seul moyen de bouger d’une manière fiable s’effectuait grâce aux traîneaux à chiens. D’où l’importance du chien de traîneau. Ils commencèrent à devenir célèbres car ils étaient un moyen de transport qui permettait de passer partout. En particulier là où les chevaux, beaucoup plus lourds n’avaient pas accès. Cependant, les chiens utilisés n’étaient pas tous des chiens nordiques, bien que plus adaptés aux conditions de ces terres froides.
Les chiens les plus forts étaient sélectionnés car ils devaient tirer de lourdes charges pour accompagner les hommes qui souvent venaient avec des chiens de leur pays. Les croisements se firent très nombreux entre les chiens nordiques et les chiens occidentaux pour donner naissance à des chiens de type Alaskan Husky. Cependant, les étrangers découvrirent les races nordiques comme le Siberian Husky, le Malamute, le Groenlandais ou encore le Samoyède. Ils leur accordèrent une résistance et une endurance hors du commun, bien supérieure aux chiens occidentaux, dans des climats très rudes et un certain esthétisme. A partir de là, certains chiens nordiques furent importés en Europe pour l’élevage et se firent connaître du grand public.
L’importance du chien de traineau et les prospecteurs célèbres
Parmi les prospecteurs, certains sont devenus célèbres suite à leur périple au Klondike comme Jack London. Il partit pour le Klondike le 25 juillet 1897 à l’âge de 21 ans. A cette période, de nombreux prospecteurs revenaient à San Francisco les bras chargés d’or, ce qui motiva le jeune américain, comme beaucoup d’autres, à tenter sa chance en Alaska. Cependant il ne devint pas riche du tout, bien au contraire car il préférait écouter ce que racontaient les hommes autour de lui, plutôt que d’aller se tuer au travail à chercher de l’or qu’il avait peu de chance de trouver. Il se fascina alors peu à peu pour la culture des Indiens du Nord-Ouest américain.
En 1898, Jack London quitte l’Alaska, en effet il est atteint par le scorbut. Il est rapatrié à San Francisco. Ce qu’il a vu là-bas va l’inspirer pour écrire des ouvrages, en particulier à propos des chiens de traîneau. Il publiera l’appel de la forêt en 1976, qui raconte la vie d’un chien lors de la ruée vers l’or et la vision qu’il en a eu, ainsi que Croc Blanc en 1906, où cette fois-ci un chien loup, ressemblant aux chiens nordiques, en est le héros. Ce dernier livre lui permet de donner son point de vue sur le comportement des hommes rencontrés au Klondike. Comportement totalement différent entre les pionniers et les amérindiens qui vivent en totale harmonie avec leurs chiens et la nature.
A très bientôt pour de nouvelles aventures
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